Présentation du projet :

Alors "Grolles aux pieds, sac sur le dos et en avant compagnons..."

vendredi 9 septembre 2022

Le Cirque de Gavarnie

Au programme de ce 27 juillet, le cirque de Gavarnie. Un site très touristique certes mais il faut aussi cocher les incontournables. Pas une grosse randonnée, mais on espère s'en mettre plein les yeux. Avant de rejoindre le village de Gavarnie d'où s'effectue le départ, mission de récupération d'une nouvelle paire de grolle pour mon Binôme de vie. Le colis est arrivé hier mais la destination affichée par le lien du SMS ne pointait pas à Luz Saint Sauveur. On traverse Luz et nous voici plein Sud direction Gavarnie. On passe le village et nous voici à monter dans les lacets. On passe Pont de Genèbre, on passe non loin des Granges de Holle, un lieu tellement apaisant que la vitesse de la voiture est en chute libre. Je sors de ma léthargie, on continue notre grimpette et j'ai un pressentiment, on va tomber sur un hic ! Les photos de glouglou maps ne m'avaient pas inspiré et le moins que l'on puisse dire c'est que le mot "station fermée" sur la carte m'a franchement pas convaincu du contraire. On pose la voiture et on se dit que le "croisement-market" (histoire de pas faire trop de pub) est tout petit... Oui mais bon il n'y a même pas un hôtel une auberge et l'endroit est désertique... On repointe depuis le SMS, pas de doute cela nous emmène bien ici avec la référence désirée. On cherche on regarde, je fais le tour de la station... Je devrais marcher dessus ou dedans selon maps mais rien ! On se décide à appeler car il devrait être ouvert depuis peu ! Enfin pour le moment même si c'était il y a 15 minutes, le temps de creuser les fondations, monter les murs et une toiture à la va vite on va tout de même au devant d'une grande déception, et les grolles, elles, vont aller dans une autre vallée se défouler ! On tente d'appeler, heureusement ça passe, sinon on était marrons, au téléphone on nous confirme que le colis est bien présent : "il est là devant moi" ! Ok mais nous on ne vous voit pas, il y a bien, et notez qu'on ne dit pas cela pour vous, quelques ruminants mais pas de comptoir, pas d'enseigne. Y a bien une déneigeuse oui, mais vu le temps en plus. Nous nous sommes au dessus de Gavarnie à la station et vous ? Nous sommes à Esquièze... Esquièze ??????? le Esquièze juste au nord de Luz ?? Le "Croisement-market" après le pont sur le gave !! Oui, Oui c'est cela ! Haaaaa bon (vous pourriez même noter notre ton de désappointés du dimanche) à ce soir alors, merci.

Qu'est ce que c'est que ce cirque ??? Notez qu'on doit aller à celui de Gavarnie mais là on est à Gèdre-les-Espécières, ok en mélangeant les lettres on doit pouvoir y arriver mais le compte n'est pas bon. Il est difficile de décrire dans quel état nous sommes ! Un subtil mélange d'incompréhensions, de honte, de rire. Quoi qu'il en soit même encore au moment où j'écris ces lignes, après avoir récupéré les grolles, annoncé à la responsable que la situation géographique du "Croisement-Market d'Esquièze-Sère" était erronée, vous devriez pouvoir constater par vous même en effectuant une recherche.

Bref, échec de la mission, il faut redescendre, poser la voiture et découvrir le Cirque mais le vrai cette fois car avec notre chance aujourd'hui...

On pose la voiture "enfin" sur le parking, on s'acquitte du loyer journalier imposé et sac sur le dos c'est parti. C'est parti oui mais en fait on devait en profiter pour affecter du pain, du fromage, quelques emplettes pour ce casse-croute au pied de la cascade. Là on a que le saucisson...... Mais qu'est ce qu'on a fait ??? En plus pour avoir déjà jeter un œil sur la carte : je n'ai même pas vu le nombre d'habitant d'indiqué, ca va mal finir, inutile de chercher la zone commerciale. Comme de bons "bolos" on avance dépités en priant pour trouver une espèce de boulangerie avant de sortir. C'est qu'il commence à y avoir du monde en plus. Bravo de partir tôt pour finalement aller visiter une station fantôme puis revenir dans le patelin avec les assoiffés de randos armés de sacs et de gamins hurleurs.

Un boui boui, une espèce de mini guichet apparait non loin d'un hôtel. Vitres de plexiglas, baguettes industrielles moulées en vente à un euro dix ! On a envie de mettre une étiquette "spécialement pour les loosers". Holala ca ne donne pas envie !!! Mais bon sur notre front c'est marqué : "LOOSER", j'imagine ma fille entrain de me fixer avec son "L" géant à l'aide de ces doigts sur son front, juste entrain de dire ce mot tout bas, si bas que personne ne l'entend mais tout le monde comprend.

Je sors la monnaie pour acheter la baguette de la honte. Pour vous dire on a failli se faire surprendre par le tenancier qui arrivait dans notre dos au moment où à haute voix on faisait l'éloge de ce cabinet des délices. Je brise la baguette, bon ok je la plie pour la fourrer dans le sac et fuir à travers la foule.

On continue notre périple et on passe devant quelques boutiques et là je dis à Laure, si on peut on va se prendre un bon morceau de fromage histoire de !!! Bingo quelques mètres plus loin de magnifiques fromages locaux commencent à être placés sur les étals. Bon sang il y a même de superbes baguettes traditions !! Là on craque, fromage et véritable baguette seront de la partie. je suis invité à régler à l'intérieur : le piège, du saucisson à foison, mais aussi du nougat ! Bon sang je pourrai même faire le W du Winner avec mes doigts... Impossible de résister il y aura du nougat en dessert. Maintenant on peu enfin sortir du village et commencer notre évasion pédestre et culinaire.

Sinon au niveau de la rando ??? Parce que bon c'est bien beau tout ça...

La rando ? Sympa.

Bon ok, hi hi. Il y a plusieurs itinéraires pour se rendre dans le Cirque, dont certains très techniques. Nous resterons dans la vallée sur le chemin principal qui mène à l'Hôtellerie du Cirque. On passe le pont Brioule puis le secteur du pont Nadau. Le gave de Pau s'écoule à notre droite tandis que le chemin se transforme en sentier et commence à monter tranquillement. Le gave s'éloigne un peu alors que l'on prends plus de hauteur avant de passer le secteur du Caussilet. Quelques virages dans la pente et enfin nous arrivons à l'Hôtellerie alors que le Cirque est encore dans les nuage. Nous avons mis une heure vingt tranquillement. La vue est bouchée, il faut espérer et continuer d'avancer dans le cirque. Il est presque onze heure quand des morceaux du Cirque tout en haut se laissent apercevoir. J'indique à Laure que normalement on devrait être entouré de cette muraille mais on peine à s'en rendre compte. Il faut patienter encore quelques minutes quand soudain l'intégralité du Cirque s'affiche devant nous. C'est l'extase. Passer de : on ne voit rien à tout d'un coup se sentir si petit dans cette "poche" de pierres.

Les murs sont gigantesques, l'endroit est grandiose. On le savait pas et on s'en rendra compte sur le retour mais dès le village nous aurions du voir l'immensité du site. finalement cette brume nous aura fait découvrir le site comme si nous étions au théâtre sur scène mais derrière le rideau. Les coups retentissent et soudain devant vous les gradins sur prés de deux cent degrés. Encore une belle découverte et avec la manière s'il vous plait.

On continue de progresser à travers la foule pour se trouver un petit coin où on sera au mieux pour se poser et engager les formalités du casse-croute ! On trouve notre spot et voila que l'on déballe notre repas. Une photo s'impose même avec le soleil en face. On se régale de notre baguette géniale, le saucisson agonise et le fromage n'a pas trop le temps de transpirer. Le nougat prend une petit gifle. Dois ajouter que la baguette looser est restée au fond du sac ?

Après le repas je décide de pousser jusqu'au pied de la cascade. Les dernier secteur est plutôt abrupte et très caillouteux, nombreux sont ceux qui redescendent avec un style acrobatique. De loin on ne devine pas le décrochement de la cascade qui se jette sur un balcon rocheux avant d'atteindre le bas du Cirque. En tout cas en bas elle sait se faire entendre et éparpille aussi un peu de sa fraicheur. Le gave ici dévale la pente pour sortir du Cirque en direction de Pau. Je décide de rejoindre Laure en le suivant dans une descente avec je vous rassure le même style que bien d'autres... Encore quelques minutes de pause et après la visite d'une brebis qui semble demander à tout le monde son chemin on décide de reprendre le sentier du retour. On quitte le Cirque, nous ne sommes pas seuls et notre seuil de tolérance à la foule commence à déborder. J'avais étudier la carto et repéré un tout petit sentier sur la gauche, je ne dois pas le louper. Surtout que le groupe autour entre enfants et chiens biens énervés cela tape sur notre équilibre mental. Stop !!!! A gauche toute, direction des fourrés et la petite sente en attirant mon Binôme par la main. On s'enfonce rapidement entre les arbres et en quelques mètres déjà l'environnement sonore est déjà à un niveau bien plus raisonnable. On se laisse porter par la pente tout en observant en contre bas le gave que l'on va finir par rejoindre et traverser à la faveur d'une passerelle. On se retrouve dans les prairies de la Prade puis celle de la Courade ! Encore un beau secteur à traverser. On rattrape le chemin au pont de Nadau et nous voici à nouveau dans la foule. On repasse prendre une baguette du bonheur, un peu plus loin ce sera la glace "récompense" et en se retournant on jette un dernier coup d'œil car cette fois effectivement sans brume ou nuage on aperçoit bien le Cirque et la cascade.

Voila c'était le récit de cette sacré journée qui va se terminer à Luz pour enfin récupérer le colis de Laure.


Quelques photos :



















samedi 23 juillet 2022

Le tour des lacs d'Ayous

Retour sur les sentiers plus exactement dans le secteur des lacs d'Ayous, enfin du tour des lacs.

L'année dernière nous avions parcouru la rando vers les lacs d'Ayous sur le GR10 uniquement sur la montée au refuge qui porte le même nom puis le retour par le même itinéraire au lac de Bious Artigues.
Cette année on allonge le circuit pour faire une boucle afin d'ajouter d'autres lacs au "palmares".
Je sais que le parking du lac de Bious Artigues est vite saturé alors on essaie de ne pas prendre trop de temps. On avale la route sinueuse mais rien à faire le personnel d'été nous oblige à se garer au parking inférieur ce qui allonge d'un kilomètre et de +100 mètres de D+.
08h00 à 1300 mètres on verrouille la voiture et en route pour rattraper le véritable point de départ : le lac de Bious Artigues et il y a déjà foule. Trente minutes plus tard on passe la rive du lac et on s'enfonce dans la forêt. On retrouve aussi les parties bétonnées qui ne nous enchantent guère. On passe le pont d'Ayous tranquillement nos cuisses sont encore meurtries.
09h00 on arrive au pont de Bious (1542 mètres). On quitte le GR10 pour passer par cette belle plaine où serpente le gave de Bious sur le GR108. Il n'y a quasiment personne sur cet itinéraire. On quitte le GR pour rester sur la piste qui monte plus doucement vers les cabanes de la Hosse. Entre temps les parcs de brebis de la cabane de Cap de Pount s'ouvre pour libérer ces dames à la quête de nourriture.
10h00 on fait une bonne pause aux cabanes de la Hosse (1724 mètres) où l'on voit arriver une horde de rugbymen qui descendent des lacs pour filer vers Jean Pierre. Nombreux sont ceux qui hallucinent en voyant le sentier à prendre pour le contourner. Nous on profite du robinet de la plus petite des cabanes où le berger semble s'afférer à préparer du matériel pour le fromage...
Retour sur le GR108 pour gravir les pentes qui mènent au lac Casterau dont le pic a notre droite culmine à 2227 mètres. Il est temps de déjeuner sur la rive du lac à près de 1950 mètres. Il commence à y avoir un peu de monde, certains se baignent d'autres ne semblent pas avoir lu que le secteur est interdit aux chiens (parc national oblige).
12h30 on reprend notre chemin il faut encore grimper. Dans la montée on réussira à voir un bout du lac Paradis. 20 minutes plus tard nous sommes à 2000 mètres et on passe sur le PR qui mène au refuge d'Ayous.
13h15 on arrive à 2093 mètres sur la rive du lac Bersau. La foule commence à grossir est la baignade semble être de mise ici. On espère que tout ce monde ne c'est pas enduit de crème solaire pour aller se baigner dans ces écosystèmes fragiles...
14h00 arrivée à 1970 mètres on fait une pause près du refuge mais rapidement on suffoque alors on se décale un peu ce qui me permettra aussi de faire quelques images aériennes vu que je suis hors des limites du Parc National des Pyrénées dont le survol de drone de loisir est strictement interdit.
14h50 on quitte le bord du lac Gentau, on passe les lacs du Miey puis Roumassot. On laisse derrière nous les cascades et vers 16h15 nous voici de retour au pont de Bious. Il nous reste à avaler le chemin parcouru ce matin avec une pause sucrée au lac de Bious pour arriver à 17h30 à la voiture.
Encore une belle rando d'environ 15 km pour 850 mètres de D+ autour de l'eau avec une superbe météo sur nos tablettes et à partager sans modération.


N'hésitez pas à vous abonner à la chaine Youtube.

jeudi 21 juillet 2022

Le lac du Montagnon

Depuis la veille nous sommes installés à Gère-Bélesten (Pyrénées Atlantiques- 64) et ce jeudi c'était la première randonnée et pas des moindre, direction le lac du Montagnon.

Trois départs possible selon internet, Laruns, Goust et Aydius. C'est cette dernière qui sera choisie 8,4km aller retour et 960m de D+ pour 6h30 une rando sportive mais les deux autre sont plus longues et avec plus de dénivelé.

Le réveil à 6h50 sonne le début des activités. Le petit déjeuner est avalé, les sacs préparés, voiture chargée et à 7h30 c'est parti pour rejoindre le point de départ. Il faut dire qu'une barrière est annoncée fermée à compter de 9h00 alors pour éviter d'augmenter les chiffres on ne va pas prendre de risques.

On quitte Gère et à Bielle direction le col de Marie Blanque à 1035m à Escot direction Bedous puis Aydius dont la première surprise nous attends. Le village est interdit à la traversée (et pas temporairement). Demi tour pour rattraper la route des Salars. On passe la barrière redoutée à 8h45 et nous voilà sur une route sinueuse pour finalement être stoppés par une autre barrière ce qui finalement place le parking à presque 1km du point de départ.

9h15 on quitte le parking déjà bien rempli direction le lac du Montagnon perché à 2003 mètres d'altitude, nous sommes à 960 mètres.

Il faut rattraper le vrai point de départ à près d'un kilomètre via une piste en terre. On aperçoit un petit panneaux qui indique le lac et permet d'entrer en sous bois pour couper le virage qui est devant. Zou on se glisse au "frais". On rattrape la piste un peu plus haut et on arrive à l'ancien parking du point de départ de la rando, il est 9h45. On passe brièvement sur une chemin en herbe pour rapidement passer sur de la piste forestière défoncée avec un dénivelé certain... La grimpe s'effectue dans le sous bois avec un vent léger. Moi cela ne me saute pas trop aux yeux mais Laure remarque que la pente est forte. En une heure on avale la portion boisée, à partir de là les arbres seront isolés nous sommes à 1360 mètres.

La pente est moins raide mais ne veut pas dire plus facile. Le sentier chemine entre les buissons de myrtilles salvatrices. Une pause ombragée dans la lande du Barca s'impose et nous sommes rejoint par un randonneur qui nous partage son expérience de la vie. On reprend notre sentier pour arriver à les cabanes Cure det Cam où un troupeau de chevaux des montagnes avec quelques poulains qui se rafraîchissent à l'abreuvoir, il est 11h50 et nous sommes à 1600 mètres.

Une horde de scouts déboule de la montagne à grans coups de bonjour, bonjour monsieur, bonjour madame ! La montée ne s'arrête pas et avant d'arriver au col de la Taillandère une nouvelle pause sera nécessaire. J'en profite pour sortir le drone et visualiser l'approche. On reprend le sentier et on arrive au col à 13h00 à 1850 mètres. Coup d'œil à droite ! Je reconnais la face interdite, j'en avais presque oublié qu'il fallait encore avaler cette partie pour déboucher sur le lac... Mes yeux voient bien des randonneurs plus haut, mais mon esprit lui se dit qu'ils font demi-tour. Totalement faux ! Il faut monter et passer au pas de l'Escala dont l'ancien sentier est interdit suite aux chutes de pierres. D'ailleurs on entendra dans ce secteur plusieurs chutes de pierres.

Quand faut y aller... c'est parti, les cornes vissées pour une partie difficile avec en sus un passage dans un petit pierrier. La montée est raide et pour ma part après la partie caillouteuse je sens que mon corps réclame bien plus qu'une pause ! La montagne me rappelle à l'ordre et là plus question de jouer ! Je me connais suffisamment bien pour savoir ce que je dois faire. Mon expérience sur le GR10 remonte immédiatement ! Je demande de l'eau à Laure et je dois m'allonger, me coucher ! Juste dans la pente à côté du sentier je pose mon sac, et me m'allonge de tout mon long sur le sol frais. Laure vient de suite en protection au dessus me permettant de bénéficier d'une ombre supplémentaire. Les petits courant d'air apportent aussi une fraîcheur. Il me faudra bien trente minutes pour être à nouveau opérationnel. On terminera la montée qui reste assez prononcée pour atteindre les 2071 mètres qui permettent de déboucher sur le lac. 

14h45 on est au pied du lac. Je trempe mes pieds tandis le casse croûte se prépare. L'eau n'est pas très fraîche sur les bords mais au lieu à entendre les deux randonneurs cela semble bien meilleur. Arrive le temps de la sieste. Le puncho est posé en mur à l'aide des bâtons de marche et c'est parti. Une trentaine de minutes plus tard sieste terminée pour moi je prends mon drone il file faire quelques images. 

17h00 il est temps de rebrousser chemin. Le soleil continue de taper et il va falloir tout redescendre ! Dernières photos depuis le lac et c'est parti. Le slalom dans les cailloux est assez bien maîtrisé on se retrouve assez rapidement au col. Pour la suite ce sera assez long car nos cuisses nous font bien savoir que le Loiret est plat... la pause aux cabanes permettra de se recompleter en eau fraîche voir glacée ! On reprend la descente jusqu'à la partie forestière et passés les premiers arbres plus de vent cette fois. Heureusement l'ombre fait du bien mais la transpiration n'est plus évacuée du maillot. On arrivera à la voiture à 19h45.

Quelle journée ! Quelle randonnée.

Distance : 11km

Dénivelé : D+ 1080m selon le GPS

Une randonnée exigente mais avec un final qui vaut le détour, nous voici fatigués mais heureux de ce que nous aura apporté celle nouvelle sortie dans ces montagnes. Une émulation silencieuse mais bien présente aussi entre nous pour avoir tenus jusqu'au lac. Des moments très forts partagés à deux.












lundi 21 mars 2022

Un sac pour l'itinérance

On me demande encore parfois la composition de mon sac du GR10. C'est vrai que je n'avais pas fait un post dédié au sac à dos.


Avant de ma lancer sur le GR10, je n’avais jamais fait d’itinérance, je me suis testé ainsi que mon sac et tout l’environnement sur le GR5 entre Barr et le grand Ballon d’Alsace sur 5 jours (2 nuit sous tente, une dans un abris forestier et une dans un gite) ce qui m’a permis d’ajuster tout cela avant de me jeter dans cette belle, rude, mais au combien bénéfique épreuve de vie !


Je vais dire d’expérience que le sac idéal est celui qui permet de gérer ce que l’on veut où doit faire durant le trek (ok c'est une lapalissade, mais c’est le constat de base), il est d’usage de ce qu’en disent certains de ne pas dépasser les 20% du poids du porteur pour de l’itinérance. Naturellement on va rechercher à l’alléger au maximum et parfois cela passe par du matériel un peu plus onéreux.

 

L’étude préalable du « chemin » peut apporter des solutions auxquelles on ne pense pas au départ, par exemple le portage entre certaines étapes est possible, bien que cela demande parfois de l’organisation et des réservations.


Il y a de multiples sites qui permettent de faire une check liste de ce qu'il faut emporter. Personnellement je me suis appuyé sur le site du gr10.fr pour démarrer ma composition.

 

Pour mon trek de deux mois afin d’être le plus autonome possible voici comment je me suis organisé  (pour un poids variable entre 16 et 19kg) :

Même si mon sac était neuf, j’ai par soucis pratiques utilisé de nombreuses pochettes plastiques de grande contenance avec un double zip (type Ziploc / sac de congélation), maintenant on trouve des sacs de compression de voyage (compression manuelle) de différente taille.. Ceci permet d’extraire les affaires par paquet sans en mettre partout et en cas de prise d’eau du sac les affaires restent bien sèches.


Ce point ne se veut pas exhaustif, pensez à balayer une journée type du lever au coucher, puis approfondissez les options vis à vis de votre capacité à endurer les éléments extérieurs qui peuvent venir bousculer votre journée (météo, bobologie...).

 

Mon sac : Osprey Aether AG 85 (répartition 70 litres pour le sac et 15 litres pour la pochette supérieure).

 

Alimentaire :

-          Une sachet « sucreries, café, thé, sucre ou sucrettes », il reste à portée de main pour les haltes;

-          Un sac « midi » pour environ 3 jours ;

-          Un sachet « soir » pour environ 6 à 7 jours ;

-          2 x 1.5L sous forme de bouteilles plastiques (cela ne garde pas au frais mais cela permet de tourner au fur et à mesure de la consommation) mais on peut aussi trouver des gourdes filtrantes d’ailleurs.

 

Tenues :

-          1 sur l’homme (chaussures, chaussettes, sous vêtement, pantalon, maillot technique manches longues ou courtes en fonction, un couvre-chef); 

-          Bâtons de marche;

-          Paire de lunette solaire / de vue si besoin.


Dans le sac  à dos (privilégier un modèle avec une housse imperméable inclue)

-          1 rechange complet tel que porté sur l’homme sauf les chaussures et le couvre-chef;

-          1 ceinture en fonction (cela peut prêter à sourire mais la perte de poids éventuelle de cet effort est aussi à prévoir et cela en fonction des pantalons utilisés);

-          1 tenue de complète de « gite » (scandales, pantacourt, sous vêtement et maillot). Ne négligez pas les sandales, les gites refusent le déplacement avec les chaussures de randos, elles resteront à l'entrée;

-          1 tenue de pluie (personnellement je n’ai pas pris de veste ni de surpantalon, uniquement mon vieux poncho militaire);

-          1 polaire (fine pour ma part cela permettant de ne pas prendre trop de place) je ne suis guère frileux;

-          1 « cycliste » et un bonnet pour la nuit;

-          1 maillot de bain (utile dans les ruisseaux ou piscines sur le trajet);

-          1 paire de gant en fonction; 

-          1 trousse de toilette (savon, coupe ongle, cotons tiges, peigne…);

-          1 serviette micro fibres en fonction de la taille;

-          Nécessaire à laver le linge;

-          Des mouchoirs.

 

Pour la suite il faut s’organiser en fonction des moyens que l’on va emporter : il suffit de contrôler une journée complète

-          Le réchaud (qui peut en fonction faire office de « bol »), de quoi l’allumer, et le nettoyer (une petite éponge coupée en deux peut faire l’affaire) ;

-          Des gamelles en fonction du type de réchaud ;

-          Les couverts et un couteau ;

-          Des cachets pour traiter l’eau (personnellement j’ai fait l’impasse) ;

-          Papier toilette de voyage (très pratique : ils se présentent sous la forme d’un rouleaux sans carton, certaines marque les vendent avec des rouleaux classiques et il sont présents dans le rouleaux en carton) ;

-          Cartographie (personnellement j’avais tout ma cartographie embarquée dans mon smartphone, y compris les traces GPS) ;

-          Sifflet (parfois ils sont inclus dans la sangle de poitrine du sac) ;

-          Smartphone et ces accessoires (câbles / housse / batterie auxiliaire = poids…) ;

-          Trousse d’urgence :

o   Tire tiques ;

o   Bouchons auriculaires (dans certains gites cela peut être utile) ;

o   Pansements de différentes tailles ;

o   Pansements de type Compeed (contre ou pour le traitement des ampoules) ;

o   Du fil et quelques aiguilles ;

o   Pince à épiler, quelques élastiques ;

o   Quelques médicaments (aspirine, compresses, anti-diarrhée) ;

o Traitement journalier (si besoin attention à prévoir l’ordonnance en cas de traversée de frontière et ou de renouvellement) ;

-          Papiers et carte de retrait et toujours un peu de liquidité ;

-        Chéquier (du compte bancaire, voir chèques vacance), certains gites peuvent ne pas avoir de quoi gérer les CB…

-          Une tente (deux places est idéal afin d’avoir son sac à l’intérieur) ;

-         Sac de couchage (avec son sac de compression) et sac à « viande » (pratique surtout dans certains gites) ;

-          Coussin gonflable ;

-          Matelas de sol ;

-          Lampe frontale ;

-          Piles de rechange ;

-          Deux trois mousquetons, un petit cadenas ;

-          De la cordelette et quelques pinces à linge ;

-          Carnet et stylos pour prendre des notes.

 

En voilà bien des choses à mettre dans sa maison, en espérant ne pas avoir oublier quelque chose mais naturellement une petite itinérance de quelques jours reste très instructive et vous donnera une idée de ce que vous devez ajouter ou retirer.


En attendant bon remplissage de sac...

jeudi 17 mars 2022

GR10 bientôt presque quatre ans...

Le temps passe, parfois vite parfois lentement. C'est toujours depuis plusieurs centaines de kilomètres des Pyrénées que je poste ces billets. Toujours dans des régions bien trop plates à mon gout, à notre gout... 
Quelques visites sur la toile et soudain c'est comme une bouffée d'oxygène, me voici happé par ce titre "GR10, la traversée..." je ne lis même pas la fin que j'ai déjà enclenché le visionnage.

Merci à Izi Rando pour ce moment. Quelle joie de parcourir ce sentier virtuellement, de voir défiler tous ces noms, ces lieux, ces courbes, ces pentes. De revoir le tracé de cette aventure. Une belle mise en perspective qui vous permet, qui me permet de se dire fichtre, quel chemin...

Bon visionnage, en attendant de vous retrouver pour la reprise de grolles et du sac à dos pour cette saison 2022.